La Ville de Gaspé s’inscrit dans le débat entourant la réforme du mode de scrutin provincial afin de souligner son opposition à la réforme actuellement envisagée et en proposant des pistes d’amélioration afin de rehausser la fonction de député provincial et de bénéficier aux régions, tout en étant plus démocratique.
Bien que les détails du projet de loi ne soient pas encore connus, le mode proportionnel à compensation régionale, tel que présenté par le Mouvement Démocratie Nouvelle (MDN), ne permet pas, selon le conseil municipal, d’améliorer suffisamment le système démocratique et représente un danger pour les régions et les élus issus de celles-ci, en diminuant leur représentation effective au sein de l’Assemblée nationale.
« La réforme dite proportionnelle à compensation régionale, telle que décrite par le Mouvement Démocratie Nouvelle (MDN), n’est pas une bonne solution pour les régions. D’abord, la compensation se fera sur la base de régions administratives fusionnées. Dans le scénario envisagé par MDN, la Gaspésie serait fusionnée avec le Bas-Saint-Laurent et Chaudière-Appalaches, incluant Lévis. Le poids des Gaspésiens serait ainsi très effrité, puisqu’ils représenteraient 13 % de la population de la nouvelle “’région”’! Les partis politiques auraient un grand intérêt à placer des candidats dans le haut de leur liste provenant de la région Chaudière-Appalaches ou Bas-Laurentienne pour attirer cet électorat. Dans le pire scénario, nous pourrions nous retrouver avec un seul député qui représenterait l’ensemble des Gaspésiens et des Madelinots à l’Assemblée nationale, constituant un net recul sur la représentativité actuelle », craint le maire de Gaspé, Daniel Côté.
« De plus, la création de deux classes de députés, l’une ancrée territorialement et l’autre ancrée sur la notion d’appartenance à un parti politique, nous paraît également dangereuse puisqu’elle renforce la mainmise des partis politiques sur les actions des députés, alors que le rôle d’un député est de représenter la population, pas seulement un parti politique! En effet, ceux-ci seront tributaires du rang accordé par le parti sur sa liste et sont sujets au bon vouloir du chef ou des instances centrales des partis pour sa réélection, ce qui l’éloigne des principes fondamentaux de la démocratie », mentionne le maire.
Pour le maire de Gaspé, il est nécessaire de réfléchir à des moyens de remettre les élus provinciaux redevables d’abord et avant tout envers leurs citoyens et envers leurs enjeux locaux et régionaux, tout en diminuant le pouvoir qu’exerce sur eux les structures des partis politiques : « Nous percevons beaucoup d’agacement des citoyens face à la joute partisane et aux lignes de partis. La réforme actuelle ne répond nullement à ces inquiétudes et renforce au contraire les joutes partisanes et les lignes de partis. Pour nous, la réforme qui est dans les cartons passe complètement à côté de cet enjeu », ajoute-t-il.
Toute réforme du mode de scrutin qui vient toucher à la redistribution des sièges doit s’accompagner d’une réelle réflexion sur la redistribution des pouvoirs entre Québec, les régions et les municipalités. Selon le maire de Gaspé : « On ne peut pas accepter une réforme qui diminuerait la représentation, autant en nombre qu’en pratique, des régions, sans que la répartition des pouvoirs entre Québec et les paliers municipaux n’entre en ligne de compte. Si les régions et les municipalités avaient plus de leviers décisionnels et de pouvoirs, nous croyons que les décisions refléteraient davantage les réalités des gens et de la population. Nous proposons également que, si l’Assemblée nationale compte fonctionner sur un mode proportionnel ou semi-proportionnel, nous devrions envisager la création d’une autre chambre, la chambre des régions, qui aurait pour mandat d’analyser et de moduler les projets de loi pour qu’ils reflètent davantage les différentes réalités géographiques d’une immense province comme le Québec. Or, plutôt que de renforcer la représentativité des régions à l’Assemblée nationale, le projet de réforme tel qu’imaginé par le MDN, vient renforcer le poids des partis politiques en sabrant encore une fois dans le poids politique des régions comme la nôtre ».
La Ville de Gaspé veut aujourd’hui signifier son opposition à toute réforme du mode de scrutin qui ne prendrait pas en compte les intérêts des régions périphériques et qui viendrait amoindrir leur pouvoir de représentation à l’Assemblée nationale du Québec, tout en proposant des pistes de réflexion aux élus provinciaux. Nous proposons d’une part de diminuer l’emprise des partis politiques sur les député(e)s afin que ceux-ci soient redevables d’abord et avant tout envers leur population. D’autre part, nous proposons de réfléchir à une redistribution des pouvoirs de Québec vers les régions et les municipalités. Enfin, nous croyons que la création d’une chambre des régions, basée sur le modèle du Sénat américain, ayant pour objectifs d’analyser et de moduler les projets de loi pour qu’ils répondent aux enjeux des différentes régions du Québec, serait également une avenue à explorer.
Après avoir reçu plusieurs commentaires de citoyens et citoyennes et après avoir analysé différentes données publiées par la Régie de l’Énergie du Québec, le conseil municipal de la Ville de Gaspé a adopté une résolution pour demander l’intervention de différentes instances afin de rapprocher le prix de l’essence en Gaspésie du prix minimum estimé par région. Selon les données recensées par la municipalité, le prix de l’essence pour les semaines entre le 3 juin 2019 et le 26 août 2019 était de 8,3 cents à 18,5 cents plus cher que le prix minimum estimé par la Régie, montrant que c’est en Gaspésie que le prix de l’essence est le plus cher au Québec, à l’exception du Nord-du-Québec.
La résolution sera acheminée à la Régie de l’Énergie du Québec et au Bureau de la Concurrence du Canada afin que ceux-ci surveillent de façon plus accrue le prix de l’essence dans la région et qu’une enquête soit enclenchée.
« La Ville de Gaspé se préoccupe des données observées dans la région comparativement aux autres régions du Québec. Il est anormal que nous ayons un écart aussi important avec d’autres régions. Le coût de transport ne peut expliquer à lui seul un tel écart; il y a forcément autre chose qui se doit d’être éclairci par les autorités compétentes. Et soyons clairs : nous ne voulons pas nous attaquer aux détaillants locaux, nous sommes convaincus que ce ne sont pas eux le problème! Mais il faut que le Bureau de la Concurrence du Canada enquête afin de vérifier si, comme il a déjà été démontré dans d’autres régions comme à Sherbrooke ou à Victoriaville, il y a existence d’un cartel qui gonfle artificiellement le prix du litre d’essence en Gaspésie, car au final, c’est le citoyen qui est pénalisé », mentionne le maire de Gaspé, Daniel Côté.
Selon les données de la Régie de l’Énergie du Québec, la Gaspésie est la 2e région au Québec (après le Nord-du-Québec) où l’essence est la plus chère par rapport au prix minimum estimé par région. Le conseil municipal a adopté ces demandes lors de la réunion du 16 septembre 2019 :
« Il est du devoir des élus municipaux de représenter leur population auprès des instances et de signaler ce genre de problématique aux autorités concernées » conclut le maire de Gaspé, Daniel Côté.
La Ville de Gaspé profite de la présente campagne électorale pour faire part de ses attentes envers les différents candidats des partis politiques face aux enjeux de développement économique du territoire. Dans de nombreux dossiers économiques majeurs, le palier fédéral est interpellé directement et s’avère un partenaire important. La Ville de Gaspé espère des engagements fermes à ses demandes de la part des candidats locaux.
Trop longtemps, nous avons vu un délaissement des infrastructures appartenant au gouvernement fédéral.
Ainsi, la Ville de Gaspé demande aux partis politiques de se prononcer sur les dossiers suivants :
En 2015, nous rappelions que la Ville de Gaspé a perdu plus de 40 emplois publics du gouvernement fédéral sur son territoire entre 2007 et 2014, soit plus de 25 % des emplois fournis par le palier fédéral. Durant cette même période, la région de la Capitale nationale (Ottawa et Gatineau) a gagné près de 7 000 emplois, soit 7 %. Depuis, la station radio maritime de Rivière-au-Renard a également été fermée par le gouvernement conservateur, une fermeture maintenue par l’actuel gouvernement libéral.
La cause environnementale et les changements climatiques sont un enjeu mondial auquel tous les paliers de gouvernement doivent s’attaquer. Les investissements requis seront gigantesques dans les prochaines années afin de permettre, d’une part, d’être résilients face aux changements climatiques et, d’autre part, d’améliorer l’adaptation des milieux côtiers aux effets de plus en plus présents de ces changements sur nos régions. En tant que région côtière, la Gaspésie sera particulièrement à risque, notamment face à l’enjeu de l’érosion des berges.
La Ville de Gaspé demande donc aux candidats de dévoiler leur programme en cette matière et comment celui-ci permettra de répondre de façon plus spécifique aux problématiques régionales qui seront vécues au courant des prochaines années et des prochaines décennies.
« Une copie de nos demandes sera acheminée à chaque candidat(e)s. Nous espérons voir ceux-ci se commettre directement sur ces enjeux durant la prochaine campagne », conclut le maire de Gaspé, Daniel Côté.
La Ville de Gaspé est heureuse de s’associer à Cinélune, organisme porteur du Festival Vues sur mer, ainsi qu’au vidéaste-cinéaste Duane Cabot, aux Écoles C.-E.-Pouliot et Antoine-Roy et à Radio-Gaspésie afin de lancer un concours destiné aux jeunes de 13 à 17 ans, leur offrant la chance de réaliser un premier court documentaire.
Le Festival Vues sur mer, qui a pour mission d’offrir à la population gaspésienne la chance de découvrir la richesse et la diversité du cinéma documentaire d’auteur grâce à une programmation de qualité, propose de nombreuses activités et rencontres enrichissantes avec les artisans du cinéma québécois. Ce festival privilégie la diffusion du cinéma documentaire québécois et accorde une importance particulière aux productions gaspésiennes. L’organisation, partenaire majeur de ce concours, y voit une occasion unique de démocratiser ce genre cinématographique auprès de la jeune population et leurs familles.
« Je souligne l’implication de plusieurs partenaires pour ce projet rassembleur qui permettra à des jeunes d’ici de stimuler leur créativité en créant des courts documentaires sur des sujets qui les préoccupent et les touchent particulièrement. Il permettra en outre aux jeunes d’acquérir d’importantes compétences dans le domaine numérique et audiovisuel en plus de s’initier à l’art des documentaires. Merci à tous les partenaires de cette initiative porteuse pour notre jeunesse! » mentionne le maire de Gaspé, Daniel Côté.
Les écoles Antoine-Roy et C.-E.-Pouliot des alliées indispensables
C’est avec enthousiasme que les directions des deux écoles secondaires ainsi que leur personnel enseignant en français et multimédia acceptent de collaborer à cette initiative en accompagnant leurs élèves dans le dépôt de leur candidature. Notons que ces derniers ont été particulièrement utiles lors de l’élaboration du concours ce qui facilitera sans aucun doute un taux de participation intéressant.
Inscription et information
Tout jeune résidant sur le territoire de la Ville de Gaspé, âgé entre 13 et 17 ans ou fréquentant l’école C.-E.-Pouliot ou Antoine-Roy est admissible au concours. Toutes les informations relatives à ce dernier, incluant la vidéo d’invitation, sont disponibles sur vuessurmer.com/concoursvuesdici. La date limite pour déposer sa candidature est le 18 octobre 2019. Un comité se réunira afin d’évaluer les propositions reçues et un maximum de 5 candidats sera choisi afin de poursuivre l’aventure dès le mois de novembre 2019. En plus de présenter son court documentaire lors de la 10e édition du Festival Vues sur mer en avril 2020, les candidats auront la chance de se voir remettre l’un des 5 prix d’une valeur totale de 600$!
Un plan d’action favorisant la médiation culturelle
Rappelons que l’objectif visé par ce projet est non seulement de rendre accessible le cinéma documentaire à une plus large partie de la population, mais il est aussi de permettre une médiation culturelle entre des professionnels locaux détenant une expertise pertinente et de jeunes talents, et ce, dans chacune des étapes de réalisation d’un court documentaire. Ce projet est réalisé grâce au soutien financier du gouvernement du Québec et de la Ville de Gaspé, dans le cadre de l’Entente de développement culturel 2018-2020. Cette entente permet aux partenaires de planifier le développement culturel de leur communauté par le biais de différentes actions et de financer celles-ci. Enfin, soulignons le précieux soutien de Radio-Gaspésie qui s’engage à faire rayonner toutes les étapes importantes dans le cadre de ce concours.
La Ville de Gaspé s’allie à l’organisme Culture pour tous afin de présenter une programmation d’activités dans le cadre de la 23e édition des Journées de la culture, qui aura lieu du 27 au 29 septembre. Rappelons que l’objectif de ces journées est de rassembler la population québécoise en célébrant la culture sous toutes ses formes. Au cœur de ces activités sont privilégiés les échanges et le partage entre les citoyens de tous les âges, de tous les milieux ainsi que les artistes et intervenants culturels de la région.
L’édition 2019 des Journées de la culture se déroulera sous le signe de la rencontre, sous toutes ses formes. Parce que les arts et la culture créent du sens et prêtent au dialogue, cette thématique ouvre la voie à la réunion d’artistes ou d’organismes, au mariage des disciplines, aux échanges de culture, au métissage des genres, aux jumelages intergénérationnels et aux duos improbables. Cette thématique, abordée au sens large, sert de fil conducteur et d’inspiration à toute la programmation.
Les citoyens peuvent consulter la programmation complète des activités sur le site web de la Ville de Gaspé au ville.gaspe.qc.ca/journeesdelaculture. Grâce à la diversité des organismes impliqués dans cette programmation, la population aura accès à une gamme d’activités se réalisant dans tous les coins du territoire de la grande ville de Gaspé. Ainsi, le Manoir Le Boutillier, la Corporation Gaspé, Berceau du Canada et le Service d’accueil aux personnes immigrantes, le Cercle de Fermières de St-Majorique, le Centre communautaire de loisir de Cap-aux-Os, Mambo Sax, La chorale Les Voix du Large et la bibliothèque municipale de L’Anse-au-Griffon sont au nombre des organismes qui partageront avec la population un petit bout de leur culture. Les participants à ces journées auront l’occasion de choisir parmi les options suivantes : visite guidée, projection documentaire, conférence sur l’histoire culturelle gaspésienne et divers ateliers touchant plusieurs disciplines, soit culinaire, de danse, de métiers d’arts, d’écriture, de musique et de chant.
De plus, les enfants ayant participé aux camps de jour sur le territoire à l’été 2019 et ayant assisté à l’atelier de photographie avec l’artiste professionnel Jonathan Desjarlais, pourront voir le fruit de leur travail dans le cadre d’une exposition, présentée lors de la Foire du Griffon, au Centre culturel Le Griffon, le 29 septembre de 10 h à 15 h. Cette exposition transitera d’ailleurs vers le Carrefour Gaspé pendant les deux semaines suivant les journées de la culture. Enfants, parents, grands-parents sont les bienvenus! Cette exposition est présentée en collaboration avec Radio-Gaspésie.
Les Journées de la culture sont orchestrées par Culture pour tous, organisme qui s’est donné pour mission de contribuer à faire reconnaître les arts et la culture comme dimensions essentielles du développement individuel et collectif en favorisant la participation des citoyens à la vie culturelle. Cet OBNL multiplie les manières et les occasions de faire rayonner la culture dans toutes les sphères d’activités, du milieu scolaire au milieu du travail.
Pour consulter la programmation, suivez ce lien : https://ville.gaspe.qc.ca/journeesdelaculture